dimanche 9 mars 2025

Transitio 2.0

Article mis à jour le 12 février 2025.



Transitio.net a déménagé sur Google !

    La première version de Transitio, mise en ligne le 4 févier 2012, a fini par disparaître car le logiciel que j'avais utilisé pour créer le site est devenu périmé et impossible à mettre à jour. La dernière fois que je l'avais consulté il avait compté plus de 845.000 lecteurs.
    
    Heureusement que j'ai créé ce blog de sauvetage à temps ! On y retrouve les 220 anciens articles de Transitio.net (qui ont été corrigés et mis à jour !), ainsi que tous les nouveaux, car TRANSITIO continue ! 

Transitio ? Pourquoi ce drôle de nom ?

    Le vieux dictionnaire Latin/Français, le Gaffiot donne la définition suivante du mot latin "transitio" : "action de passer, passage..."
    Je n'ai pas trouvé plus joli nom pour ce site dont l'objet est d'analyser la formidable période de transition que nous vivons : transition énergétique, économique et sociale.

Pourquoi ce site ?

    L'humanité a bien sûr déjà vécu maintes périodes de transitions (Je me passionne pour l'Histoire), mais assurément aucune n'a jamais eu l'importance de celle dans laquelle nous sommes engagés. La différence de celle-ci par rapport aux précédentes, c'est son extraordinaire enjeu : Soit la mutation profonde de nos sociétés, soit l'effondrement...

    Nous ne pouvons plus réagir aux grandes mutations de notre environnement comme nous le faisions depuis 20.000 ans. Plus possible de changer de vallée lorsque les ressources diminuent. Plus possible de découvrir de nouveaux continents ni d'exterminer, asservir ou coloniser d'autres peuples pour piller leurs ressources.
    Nous venons de réaliser que nous vivions dans un monde fini, et nous commençons de découvrir avec inquiétude que nos réserves énergétiques s'épuisent, et comme si cela ne suffisait pas, le climat se réchauffe !

    Vous comprendrez mieux le problème de l'épuisement des ressources dans une société finie en regardant l'excellente petite vidéo ci-dessous.



C'est qui Transitio ?

    Ingénieur thermicien, c'est en 2003 que j'ai commencé à prendre conscience de la crise vers laquelle nous allions. Ce fut à l'occasion d'un congrès professionnel auquel j'avais assisté. Un représentant du gouvernement, le député Jean Besson (à l'époque membre du conseil supérieur de l'énergie et administrateur de GDF), missionné par la ministre de l'Industrie pour rédiger un livre blanc de l'énergie (une sorte d'état des lieux), avait introduit la journée de débat par un petit discours. Quelle ne fut pas ma surprise de l'entendre dire que le gouvernement savait très bien qu'il n'y aurait plus de pétrole d'ici quelques décennies, ou que le peu qui resterait serait hors de prix. Il précisa même que la guerre que les USA venaient de commencer en Irak s'inscrivait dans cette perspective. Le sujet était déjà évoqué à l'époque dans mon travail, mais là c'était un représentant du gouvernement qui en faisait l’aveu.

    Étant amené à réaliser des études prospectives dans le cadre de mon travail (schémas directeurs énergie, plans climat, etc.), penser l'avenir était une nécessité. J'ai donc commencé à suivre avec la plus grande attention, la progression de cet épuisement des ressources énergétiques (fin du pétrole, du gaz, du charbon, etc.).

    Grâce à Internet il était plus facile que jamais d'accéder à de précieux documents, autant dans les grandes compagnies de l'énergie que dans les institutions internationales et les gouvernements. Très peu dans la presse mainstream, vous vous en doutez. La presse ayant de plus en plus vocation à former l'opinion qu'à l'informer, elle ne se contente la plupart du temps que de rapporter ce que des chargés de communication lui donnent. Ce disant, je ne porte pas de jugement de valeur, car lorsque l'on prend réellement la mesure du problème, on comprend la difficulté qu'il y a à en parler.

    Le fameux déni n'existe pas seulement avec le réchauffement climatique. Il est encore bien plus grand vis-à-vis de la crise énergétique. Les uns disent que l'on saura s'adapter au nouveau climat en s'habillant léger et en poussant la climatisation, et les autres croient dur comme fer que l'on trouvera une nouvelle énergie miraculeuse pour remplacer le pétrole (en l'occurrence, en France, c'est le nucléaire qui sert de miroir aux alouettes).

    Toutes les guerres qui ont lieu depuis plus de 20 ans, ont pour véritable objet l'énergie. Lorsqu'un conflit éclate ou menace d'éclater quelque part (Ukraine par exemple), il vous suffit de taper pétrole, gaz ou uranium, avec le nom du pays, et vous comprendrez !

    La crise économique perpétuelle, elle aussi, est une résultante de l'épuisement des ressources. Les économistes comprennent peu à peu (pas assez) que la fameuse croissance infinie nécessaire pour équilibrer le marché (remboursement des dettes), ne reviendra jamais plus. (Vous avez regardé la vidéo ci-dessus ?).

    Étant passionné d'histoire, de philosophie et même de psychologie, j'ai très vite compris que cette transition énergétique allait provoquer une transition sociétale majeure, sans commune mesure avec les périodes de transition précédentes que l'humanité avait traversées. (La dernière glaciation a réduit l'humanité de moitié, mais à l'époque nous n'étions que quelques centaines de milliers d'individus.) Raison pour laquelle j'ai de plus en plus souvent abordé des sujets de société, en plus des sujets relatifs à l'énergie.

    La grande différence de notre époque par rapport aux précédentes, c'est que nous bénéficions d'un savoir extraordinaire et (normalement) de notre expérience transmise par l'étude de l'histoire.

    Alors voilà, Transitio, c'est cela ; des années d'études de la transition, des centaines de documents précieux conservés dans mes archives et de temps à autres un nouvel article.

A l'origine du site, je concluais ainsi cette page de bienvenue :

"Vivons cette transition, ce passage, comme une heureuse opportunité et non comme une triste fatalité. Une formidable occasion pour les sociétés humaines d'évoluer...

L'avenir doit redevenir ce qu'il était autrefois, c'est à dire une source d'espoir, un projet. Ne gardons des legs du passé que le meilleur, enrichissons-nous des plus belles idées du présent et sourions à l'avenir.

L'avenir commence aujourd'hui !"

Alors bienvenue sur Transitio ! 

 

Petite mise à jour en 2022 : 

    Hélas, je ne suis plus aussi optimiste à présent. Pourtant, en 20 ans, énormément de choses sont allées dans le bon sens, principalement dans les domaines scientifiques et techniques et la date fatidique de la catastrophe climatique recule sans cesse depuis 50 ans. Mais dans le domaine de la pensée, c'est autre chose. Nous ne parvenons pas à nous libérer de certains déterminismes pesants hérités de notre longue évolution. Nos politiques se comportent comme s'ils vivaient encore au 19ème siècle, mais ils disposent des terribles moyens du 21ème. Quant à la population, comment ne pas constater avec inquiétude son ignorance grandissante, révélée par la pandémie de la COVID, et sa progressive mise à l'écart ?



Quelques conseils 😊
  • L'ancien site n'est hélas plus en ligne, raison pour laquelle certains lien des articles de ce blog risquent d'être rompus quand ils menaient vers des articles de l'ancien site. J'essaie de restaurer les liens au fur et à mesure.
  • Sur ce blog, on retrouve les articles par années, dans le menu à droite.
  • Transitio se trouve aussi sur une page Facebook sur laquelle je partage des infos que je juge intéressantes et où je publie également les articles de ce blog.
 
 
 
 
 
 

Comprendre la guerre en Ukraine par l'Histoire plutôt que par la presse

Source image : Page Facebook du journal Fakir

 

Article en cours de rédaction au 09/02/2025

 Je suis tellement horrifié par les effets de la propagande actuelle, qui nous conduit vers une guerre presque certaine que j'ai travaillé dans l'urgence, aujourd'hui dimanche 9 mars 2025 sur cet article.

Je le publie tel quel. La mise en forme et les illustrations viendront plus tard.

 

Historiens vs journalistes

    Sans le contexte historique, qui est occulté par les médias grand public, il est impossible de comprendre la guerre en Ukraine. Les historiens raconteront l'histoire, mais les journalistes ne peuvent ou ne veulent pas la raconter aujourd'hui. L’avantage de l’historien sur le journaliste, c’est qu’il peut analyser froidement des événements passés, au contraire d’un journaliste qui écrit sous l’emprise de la passion ou sous le dictat de la pensée officielle.

    Néanmoins, tous les journalistes ne sont pas de serviles agents de la propagande, et tous les Américains ne sont pas devenus des crétins. Raison pour laquelle je vous propose de lire la traduction de cet article du journaliste indépendant  Joe Lauria. Joe Lauria est rédacteur en chef du site d’information Consortium News et ancien correspondant à l'ONU pour le Wall Street Journal, le Boston Globe et de nombreux autres journaux, dont The Montreal Gazette et The Star de Johannesburg. Il a été journaliste d'investigation pour le Sunday Times de Londres, journaliste financier pour Bloomberg News et a commencé sa carrière professionnelle à 19 ans en tant que pigiste pour le New York Times. Il est l'auteur de deux livres, A Political Odyssey , avec le sénateur Mike Gravel, préfacé par Daniel Ellsberg ; et How I Lost de Hillary Clinton , préfacé par Julian Assange. Vous l’aurez compris ce n’est pas un blogger amateur.

    J’ai inséré dans le texte les nombreux liens de références et sources diverses de l’article d’origine, et j’en ai même ajouté d’autres fort utiles.

Avertissement

Si vous lisez cet article, il vous sera facile de vérifier la véracité de tout ce qui y est écrit. Mais gare à vous, car pour tous les braves citoyens qui vous entourent, vous deviendrez alors un ennemi déclaré, déjà condamné par tous les médias y compris par tous les pseudos vérificateurs autoproclamés de Fake news sur Facebook et ailleurs.

Les USA et la Russie agissent comme des empires. Pour ceux qui ont des références historiques, L’Ukraine est l’équivalent de la petite ile de Mélos, lors de la guerre du Péloponnèse entre les Athéniens et Sparte, racontée par Thucydide. (voir mon article : https://bertrand-tieche.blogspot.com/2009/09/thucydide-histoire-de-la-guerre-du.html)

 

Traduction augmentée de l’article

La chronologie de l'Ukraine raconte l'histoire

Source article : https://consortiumnews.com/2025/02/25/ukraine-timeline-tells-the-tale/

    La meilleure façon d’empêcher que la guerre en Ukraine soit comprise est d’en occulter l’histoire.

    Une version bien établie fait débuter le conflit le 24 février 2022, lorsque Vladimir Poutine s'est réveillé ce matin-là et a décidé d'envahir l'Ukraine.

    Selon cette version, il n’y avait pas d’autre cause qu’une agression russe non provoquée contre un pays innocent.

    Veuillez utiliser ce petit guide historique pour le partager avec les personnes qui feuillettent encore des pages divertissantes en essayant de comprendre ce qui se passe en Ukraine.  

    Le récit traditionnel revient à ouvrir un roman au  milieu  du livre pour lire un chapitre au hasard comme si c'était le début de l'histoire.

    Dans trente ans, les historiens écriront sur le contexte de la guerre en Ukraine : le coup d’État, l’attaque du Donbass, l’expansion de l’OTAN, le rejet des accords de Minsk et des propositions de traité russes — sans être traités de marionnettes de Poutine.

    Ce sera la même manière dont les historiens décriront le traité de Versailles comme une cause du nazisme et de la Seconde Guerre mondiale, sans pour autant être qualifiés de sympathisants nazis.

    Fournir un contexte est tabou tant que la guerre continue en Ukraine, comme cela aurait été le cas pendant la Seconde Guerre mondiale. Le contexte est primordial dans le journalisme.

    Mais les journalistes doivent suivre le programme de propagande de guerre pendant que la guerre se poursuit. Les journalistes ne bénéficient manifestement pas des mêmes libertés que les historiens. Longtemps après la fin  de la guerre, les historiens sont libres d'examiner les faits. 

CHRONOLOGIE DE L'UKRAINE

    Seconde Guerre mondiale — Les fascistes nationaux ukrainiens, dirigés par Stepan Bandera, d’abord alliés aux nazis allemands, massacrent plus de cent mille Juifs et Polonais.

    Années 1950 à 1990  – La CIA a fait venir des fascistes ukrainiens aux États-Unis et a travaillé avec eux pour affaiblir l’Union soviétique en Ukraine, en menant des opérations de sabotage et de propagande. Le leader fasciste ukrainien Mykola Lebed (1) a été emmené à New York où il a travaillé avec la CIA au moins pendant les années 1960 et a continué à servir la CIA jusqu’en 1991, année de l’indépendance de l’Ukraine. Les preuves sont présentées dans un rapport (2) du gouvernement américain  à partir de la page 82. L’Ukraine a donc été une base pour les États-Unis pour affaiblir et menacer Moscou pendant près de 80 ans.

(À noter que « le boucher de Lyon » le nazi tortionnaire Klaus Barbie, a lui aussi été récupéré par la CIA pour aider les USA à pourchasser « la vermine communiste », comme il avait traqué les résistants français durant la guerre (3) )

Novembre 1990 :   Un an après la chute du mur de Berlin, la Charte de Paris pour une nouvelle Europe ( également connue sous le nom de Charte de Paris ) est adoptée par les États-Unis, l'Europe et l'Union soviétique. La charte est basée sur les accords d'Helsinki (4) et est mise à jour dans la Charte de sécurité européenne (5) de 1999. Ces documents constituent le fondement de l' Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (6). La charte de l'OSCE stipule qu'aucun pays ou bloc ne peut préserver sa propre sécurité aux dépens d'un autre pays.    

(4)    https://en.wikipedia.org/wiki/Helsinki_Accords

(5)    https://en.wikipedia.org/wiki/Charter_for_European_Security

(6)    https://en.wikipedia.org/wiki/Organization_for_Security_and_Co-operation_in_Europe

 25 décembre 1991 :  l'Union soviétique s'effondre. Wall Street et Washington tentent, au cours de la décennie suivante, de dépouiller le pays de ses biens autrefois détenus par l'État, de s'enrichir, de favoriser l'émergence d'oligarques et d'appauvrir les Russes, les Ukrainiens et les autres peuples de l'ex-Union soviétique.(7)

(7)    https://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/oligarques

Années 1990 :  les États-Unis renoncent à leur promesse faite au dernier dirigeant soviétique Gorbatchev de ne pas étendre l’OTAN à l’Europe de l’Est en échange d’une Allemagne unifiée. George Kennan, le principal expert du gouvernement américain sur l’URSS, s’oppose à l’élargissement. Le sénateur Joe Biden, qui soutient l’élargissement de l’OTAN, prédit que la Russie réagira de manière hostile à cet élargissement.

1997 : La seule chose qui pourrait provoquer une réponse russe « vigoureuse et hostile » serait une expansion inutile de l'OTAN en Extrême-Orient jusqu'à la frontière russe – Sénateur Joe Biden.

(8)    https://x.com/rishibagree/status/1537798346295095296

1997 :  Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, écrit dans  son livre The Grand Chessboard : American Primacy and Its Geostrategic Imperatives (Le Grand Échiquier : La primauté américaine et ses impératifs géostratégiques)  : (9)

« L’Ukraine, un espace nouveau et important sur l’échiquier eurasiatique, est un pivot géopolitique car son existence même en tant que pays indépendant contribue à transformer la Russie. Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire eurasiatique. La Russie sans l’Ukraine peut toujours aspirer au statut impérial, mais elle deviendrait alors un État impérial à prédominance asiatique. »

Nouvel An 1999 :   Après huit ans de domination des États-Unis et de Wall Street, Vladimir Poutine devient président de la Russie. Bill Clinton le repousse en 2000 lorsqu'il demande à rejoindre l'OTAN. (10)

(10)  https://www.monde-diplomatique.fr/2018/09/RICHARD/59048

    Poutine commence à fermer la porte aux intrus occidentaux, rétablissant la souveraineté russe, provoquant finalement la colère de Washington et de Wall Street. Ce processus ne se produit pas en Ukraine, qui reste soumise à l’exploitation occidentale et à l’appauvrissement du peuple ukrainien.

10 février 2007 :  Poutine prononce son discours à la Conférence de Munich sur la sécurité, dans lequel il condamne l'unilatéralisme agressif des États-Unis, notamment leur invasion illégale de l'Irak en 2003 et leur expansion de l'OTAN vers l'Est.

« Nous avons le droit de nous demander : contre qui est destinée cette expansion [de l’OTAN] ? Et qu’est-il advenu des assurances données par nos partenaires occidentaux après la dissolution du Pacte de Varsovie ? Où sont ces déclarations aujourd’hui ? Personne ne s’en souvient. » 

    Le discours de Poutine s'est tenu trois ans après l'adhésion des pays baltes, anciennes républiques soviétiques limitrophes de la Russie, à l'Alliance occidentale. L'Occident humilie Poutine et la Russie en ignorant ses préoccupations légitimes. Un an après son discours, l'OTAN annonce que l'Ukraine et la Géorgie deviendront membres de l'OTAN. Quatre autres anciens États du Pacte de Varsovie rejoindront l'OTAN en 2009.

2004-2005 :  Révolution orange. Les résultats des élections sont annulés, donnant la victoire à Viktor Iouchtchenko, proche des États-Unis, contre Viktor Ianoukovitch. Iouchtchenko fait du leader fasciste Bandera un « héros de l’Ukraine ».(11)

(11)     https://fr.wikipedia.org/wiki/Stepan_Bandera

3 avril 2008 : Lors d'une conférence de l'OTAN à Bucarest, une déclaration (12) au sommet « salue les aspirations euro-atlantiques de l'Ukraine et de la Géorgie à devenir membres de l'OTAN. Nous avons convenu aujourd'hui que ces pays deviendront membres de l'OTAN ».

(12)      https://www.nato.int/cps/en/natolive/official_texts_8443.htm

    La Russie s'y oppose violemment. William Burns, alors ambassadeur des États-Unis en Russie et aujourd'hui directeur de la CIA, prévient dans un  câble (13) adressé à Washington, révélé par WikiLeaks , que :

« Le ministre des Affaires étrangères Lavrov et d’autres hauts responsables ont réitéré leur forte opposition, soulignant que la Russie considérerait une expansion plus poussée vers l’Est comme une menace militaire potentielle. L’élargissement de l’OTAN, en particulier vers l’Ukraine, reste une question « émotionnelle et névralgique » pour la Russie, mais des considérations de politique stratégique sous-tendent également une forte opposition à l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN. En Ukraine, ces considérations incluent la crainte que cette question puisse potentiellement diviser le pays en deux, conduisant à la violence ou même, selon certains, à une guerre civile, ce qui forcerait la Russie à décider d’intervenir ou non. […] Lavrov a souligné que la Russie devait considérer l’expansion continue de l’OTAN vers l’Est, en particulier vers l’Ukraine et la Géorgie, comme une menace militaire potentielle. »

(13)     https://wikileaks.org/plusd/cables/08MOSCOW265_a.html

    Quatre mois plus tard, une crise éclate en Géorgie, déclenchant une brève guerre avec la Russie, que l'Union européenne impute (14) à une provocation géorgienne.

(14)    https://www.reuters.com/article/us-georgia-russia-report-idUSTRE58T4MO20090930/

Novembre 2009 : La Russie cherche à mettre en place un nouvel accord de sécurité en Europe. Moscou publie un projet de proposition pour une nouvelle architecture de sécurité européenne qui, selon le Kremlin, devrait remplacer des institutions obsolètes comme l'OTAN et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

    Le texte (15) , publié sur le site Internet du Kremlin le 29 novembre, intervient plus d'un an après que le président Dmitri Medvedev a pour la première fois évoqué officiellement la question. S'exprimant à Berlin en juin 2008, Medvedev avait déclaré que le nouveau pacte était nécessaire pour enfin actualiser les accords de l'époque de la guerre froide. 

« Je suis convaincu que les problèmes de l'Europe ne seront pas résolus tant que son unité, une intégralité organique de toutes ses parties intégrantes, y compris la Russie, ne sera pas établie », a déclaré Medvedev.

(15)   Connexion non-https mais sans danger : http://en.kremlin.ru/events/president/news/6152

2010 : Viktor Ianoukovitch est élu président de l'Ukraine lors d'élections libres et équitables, selon l'OSCE. (16)

(16)  https://www.lemonde.fr/europe/article/2010/02/08/ukraine-ianoukovitch-revendique-une-courte-victoire_1302464_3214.html

2013 : Ianoukovitch choisit un accord économique avec la Russie plutôt qu'un accord d'association avec l'UE. Cela menace les exploiteurs occidentaux en Ukraine ainsi que les dirigeants politiques et les oligarques compradores (17) ukrainiens.

(17)     https://fr.wikipedia.org/wiki/Comprador

Février 2014 : Ianoukovitch est renversé par un coup d'État violent soutenu par les États-Unis (annoncé par l'interception de Nuland-Pyatt (18)), dans lequel des groupes fascistes ukrainiens, comme Secteur droit, jouent un rôle majeur. Les fascistes ukrainiens défilent dans les villes aux flambeaux avec des portraits de Bandera. (19) (20)

(18) https://www.lexpress.fr/monde/amerique/que-l-ue-aille-se-faire-foutre-lance-une-diplomate-americaine_1321324.html

(19)  https://www.theguardian.com/commentisfree/2014/mar/05/clash-crimea-western-expansion-ukraine-fascists

(20)    https://youtu.be/5SBo0akeDMY?si=CIhl9Em5ogQZEuAF

16 mars 2014 : En signe de rejet du coup d’État et de l’installation inconstitutionnelle d’un gouvernement antirusse à Kiev, les Criméens votent à 97 % pour leur rattachement à la Russie lors d’un référendum avec un taux de participation de 89 %. L’organisation militaire privée Wagner est créée pour soutenir la Crimée. Pratiquement aucun coup de feu n’est tiré et personne n’est tué lors de ce que les médias occidentaux décrivent à tort comme une « invasion russe de la Crimée ».

12 avril 2014 : Le gouvernement putschiste de Kiev lance la guerre contre les séparatistes prodémocratie et anti-coup d’État dans le Donbass. Le bataillon Azov (21) ouvertement néonazi joue un rôle clé dans les combats pour Kiev. Les forces Wagner arrivent pour soutenir les milices du Donbass. Les États-Unis exagèrent à nouveau en parlant d’une « invasion » russe de l’Ukraine. « On ne se comporte pas au 21e siècle comme au 19e siècle en envahissant un autre pays sous un prétexte complètement inventé », a déclaré le secrétaire d’État américain John Kerry (22), qui a voté en tant que sénateur en faveur de l’invasion américaine de l’Irak en 2003 sous un prétexte complètement inventé.(24)

    (21)   Le bataillon néonazi Azov é été fondé et commandé par le député du peuple Andriy Biletsky (20) Biletsky est le cofondateur de « l'Assemblée sociale-nationale », dont les objectifs sont « la protection de la race blanche en créant un système de «nationocratie» antidémocratique et anticapitaliste » et l'éradication du «capital spéculatif sioniste international». En 2010, Biletsky avait déclaré que c'était la mission de la nation ukrainienne de "mener les races blanches du monde dans une dernière croisade… contre les Untermenschen (sous-hommes) dirigés par les Sémites"

(22)    https://en.wikipedia.org/wiki/Andriy_Biletsky

(23) https://www.politico.com/blogs/politico-now/2014/03/kerry-russia-behaving-like-its-the-19th-century-184280

(24)           https://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/mort-de-colin-powell-ce-jour-de-2003-ou-il-a-menti-a-l-onu-et-justifie-la-guerre-en-irak-6a607e48-3019-11ec-b653-4cec8da29c4d

2 mai 2014 : des dizaines de manifestants d'origine russe sont brûlés vifs dans un immeuble d'Odessa par des voyous néonazis (25). Huit jours plus tard, Louhansk et Donetsk déclarent leur indépendance et votent pour quitter l'Ukraine.

(25)    https://www.marianne.net/medias/pourquoi-le-massacre-d-odessa-t-il-si-peu-d-echo-dans-les-medias

5 septembre 2014 : Signature du premier accord de Minsk à Minsk, en Biélorussie, par la Russie, l'Ukraine, l'OSCE et les dirigeants des républiques séparatistes du Donbass, avec la médiation de l'Allemagne et de la France dans le cadre du format Normandie. Il ne parvient pas à résoudre le conflit. (26)

(26)        https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/protocole_de_minsk_cle8daab1.pdf

12 février 2015 : Signature des accords de Minsk II en Biélorussie, qui mettrait fin aux combats et accorderait aux républiques leur autonomie tout en les faisant partie de l'Ukraine. L'accord a été approuvé à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU le 15 février. (27)

(27)        https://press.un.org/en/2015/sc11785.doc.htm

En décembre 2022, l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel a admis que l'Occident n'avait jamais eu l'intention de faire pression pour la mise en œuvre des accords de Minsk et qu'il s'en était servi essentiellement comme d'un stratagème pour donner le temps à l'OTAN d'armer et de former les forces armées ukrainiennes.(28)

(28)        https://consortiumnews.com/2022/12/05/scott-ritter-merkel-reveals-wests-duplicity/

2016 : Le scandale du « Russiagate » s’empare du Parti démocrate et de ses médias alliés aux États-Unis. Il est faussement allégué que la Russie a interféré dans l’élection présidentielle américaine de 2016 pour faire élire Donald Trump. Ce faux scandale sert à diaboliser davantage la Russie aux États-Unis et à accroître les tensions entre les puissances nucléaires, préparant ainsi l’opinion publique à la guerre contre la Russie.

12 mai 2016 : Les États-Unis activent un système de missiles en Roumanie, provoquant la colère de la Russie (29). Les États-Unis affirment qu'il s'agit d'un système purement défensif, mais Moscou affirme que le système pourrait également être utilisé de manière offensive et réduirait le temps nécessaire pour lancer une frappe sur la capitale russe à 10 à 12 minutes. (30)

(29)         https://www.bbc.co.uk/news/world-europe-36272686

(30)      https://www.washingtonpost.com/world/putin-warns-new-weapons-will-target-us-if-missiles-are-deployed-in-europe/2019/02/20/62d0456e-3468-11e9-8375-e3dcf6b68558_story.html

6 juin 2016 : symboliquement à l'occasion de l'anniversaire du débarquement en Normandie,  l'OTAN lance des exercices d'agression contre la Russie. Elle entame des manœuvres militaires avec 31 000 soldats près des frontières de la Russie, le plus grand exercice en Europe de l'Est depuis la fin de la guerre froide (31). Pour la première fois depuis 75 ans, les troupes allemandes retracent les voies de l'invasion nazie de l'Union soviétique à travers la Pologne.

(31)    https://www.theguardian.com/world/2016/jun/06/nato-launches-largest-war-game-in-eastern-europe-since-cold-war-anaconda-2016

    Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank Walter-Steinmeier s’y oppose.  « Ce que nous ne devons pas faire maintenant, c’est envenimer la situation en brandissant des menaces et en fomentant des guerres », a déclaré Steinmeier au  journal Bild am Sontag  . « Ceux qui croient qu’un défilé symbolique de chars à la frontière orientale de l’Alliance apportera la sécurité se trompent. »

    Steinmeier appelle plutôt au dialogue avec Moscou. « Nous avons intérêt à ne pas créer de prétextes pour relancer une vieille confrontation », prévient-il, ajoutant qu’il serait « fatal de rechercher uniquement des solutions militaires et une politique de dissuasion ».

Décembre 2021 :  la Russie soumet aux États-Unis et à l’OTAN des propositions de traité proposant une nouvelle architecture de sécurité en Europe, reprenant ainsi la tentative russe avortée de le faire en 2009. Les traités prévoient le retrait du système de missiles roumain et le retrait des troupes de l’OTAN d’Europe de l’Est. La Russie affirme qu’elle réagira par une « réponse technico-militaire » en l’absence de négociations sérieuses sur les traités. Les États-Unis et l’OTAN les rejettent d’emblée.  

Février 2022 :  la Russie commence son intervention militaire dans le Donbass dans le cadre de la guerre civile ukrainienne toujours en cours après avoir reconnu l'indépendance de Louhansk et de Donetsk.

    Avant l’intervention, les cartes de l’OSCE montrent une augmentation significative des bombardements ukrainiens sur les républiques séparatistes, où plus de 10 000 personnes ont été tuées depuis 2014.

Mars-avril 2022 : La Russie et l'Ukraine s'entendent sur un accord-cadre qui mettrait fin à la guerre, l'Ukraine s'engageant notamment à ne pas rejoindre l'OTAN. Les États-Unis et le Royaume-Uni s'y opposent. Le Premier ministre Boris Johnson se rend à Kiev pour demander au président ukrainien Volodymyr Zelensky de cesser de négocier avec la Russie (32) (33). La guerre se poursuit et la Russie s'empare d'une grande partie du Donbass .

(32) https://responsiblestatecraft.org/2022/09/02/diplomacy-watch-why-did-the-west-stop-a-peace-deal-in-ukraine/#:~:text=The%20decision%20to%20scuttle%20the,for%20the%20war%20to%20end.

(33) https://news.antiwar.com/2023/02/05/former-israeli-pm-bennett-says-us-blocked-his-attempts-at-a-russia-ukraine-peace-deal/

26 mars 2022 :  Biden admet dans un discours à Varsovie que les États-Unis cherchent, par le biais de leur guerre par procuration contre la Russie, à renverser le gouvernement Poutine (34). Plus tôt en mars, il avait rejeté la décision de son secrétaire d’État d’établir une zone d’exclusion aérienne contre les avions russes en Ukraine. Biden  s’était alors opposé à la zone d’exclusion aérienne, avait-il déclaré, car « cela s’appelle la troisième guerre mondiale, d’accord ? Soyons clairs, les gars. Nous ne mènerons pas la troisième guerre mondiale en Ukraine. » (35)

(34) https://consortiumnews.com/2022/03/27/can-russia-escape-the-us-trap/

(35) https://www.washingtonpost.com/politics/2022/03/17/why-biden-white-house-keep-talking-about-world-war-iii/

https://www.yahoo.com/news/biden-says-u-troops-fought-185942280.html

Septembre 2022 : les républiques du Donbass votent pour rejoindre la Fédération de Russie, ainsi que deux autres régions : Kherson et Zaporizhia.

Mai 2023 : l'Ukraine lance une contre-offensive pour tenter de reprendre le contrôle du territoire contrôlé par la Russie. Comme le montrent les documents divulgués plus tôt dans l'année, les services de renseignement américains concluent que l'offensive échouera avant même d'avoir commencé.

Juin 2023 : Une rébellion de 36 heures du groupe Wagner échoue, lorsque son chef Yevegny Prigoshzin accepte un accord pour s'exiler en Biélorussie. L'armée privée Wagner, financée et armée par le ministère russe de la Défense, est absorbée par l'armée russe. L'offensive ukrainienne se solde par un échec fin novembre. 

Septembre 2024 : Biden s'est incliné devant les réalistes du Pentagone pour s'opposer au tir de missiles britanniques Storm Shadow à longue portée par l'Ukraine en profondeur sur la Russie, de peur que cela ne conduise également à une confrontation militaire directe entre l'OTAN et la Russie avec tout ce que cela implique.

    Poutine avait alors prévenu que, dans la mesure où les soldats britanniques présents en Ukraine lanceraient effectivement des missiles britanniques vers la Russie avec le soutien géostratégique des États-Unis, « cela signifierait que les pays de l’OTAN – les États-Unis et les pays européens – sont en guerre avec la Russie. Et si tel est le cas, alors, compte tenu du changement de l’essence du conflit, nous prendrons les décisions appropriées en réponse aux menaces qui pèsent sur nous ». 

Novembre 2024 : après avoir été écarté de la course et avoir perdu la Maison Blanche, Biden, un canard boiteux, a soudainement changé de cap, autorisant non seulement les missiles longue portée ATACMS britanniques, mais aussi américains, à être tirés sur la Russie. Il n'est pas certain que la Maison Blanche ait jamais informé le Pentagone à l'avance, ce qui aurait mis en danger la troisième guerre mondiale que Biden avait auparavant cherché à éviter.

Février 2025 : premier contact direct depuis plus de trois ans entre les hauts dirigeants des États-Unis et de la Russie, avec un appel téléphonique entre les présidents des deux pays et une réunion des ministres des Affaires étrangères en Arabie saoudite. Ils conviennent d'entamer des négociations pour mettre fin à la guerre. 

    Cette chronologie montre clairement l’intention agressive de l’Occident envers la Russie, et comment la tragédie aurait pu être évitée si l’OTAN n’avait pas permis à l’Ukraine de rejoindre l’organisation, si les accords de Minsk avaient été mis en œuvre et si les États-Unis et l’OTAN avaient négocié un nouvel accord de sécurité en Europe, prenant en compte les préoccupations de sécurité russes.

Source article : https://consortiumnews.com/2025/02/25/ukraine-timeline-tells-the-tale/

Conclusion ?

    Quel gâchis lorsque l’on se souvient que M. Gorbatchev espérait voir son pays faire son retour au sein de la grande famille des nations européennes ! Il s’inscrivait ainsi dans les courants occidentalistes qui, dès Pierre le Grand (1682-1725), cherchèrent à arrimer la Russie à l’Europe, à l’inverse des slavophiles, qui prônent une voie spécifique. À la fin des années 1980, ce tropisme devait revêtir une portée plus générale : l’avènement d’un ordre international débarrassé de la logique des blocs. Oui mais voilà ce rêve Russo-européen constituait la plus grande terreur des USA, théorisée par Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis :

« L’Ukraine, un espace nouveau et important sur l’échiquier eurasiatique, est un pivot géopolitique car son existence même en tant que pays indépendant contribue à transformer la Russie. Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire eurasiatique. La Russie sans l’Ukraine peut toujours aspirer au statut impérial, mais elle deviendrait alors un État impérial à prédominance asiatique. »

    Commencez-vous à comprendre à quel point l’Europe n’a jamais été qu’un vassal des USA qui ont tout fait pour la rendre faible et la maintenir sous leur dépendance ?

    On appelle cela la logique de l’Empire, celle-là même qui fut expliquée par les ambassadeurs Athéniens aux habitants de Mélos qui voulaient rester neutres, sans avoir la force de l’être.

    Voilà pourquoi les USA ont mis en place ce malheureux Zelenski, un pauvre clown de télévision genre Hanouna, qui s’est rendu célèbre en faisant semblant de jouer du piano, avec son pénis (36). Un politicien d’opérette, portant aussi bien l’uniforme que le général Boumboum de la comédie d’Offenbach (37). Et surtout un politicien tout aussi corrompu que les autres, épinglé par les Pandora Papers en octobre 2021 (38). Voilà quel genre de type est ce sauveur du monde libre qui fait tant frémir dans les salons de Paris et d’ailleurs …

    Et maintenant, notre Napo-Macron (39) national se prépare à nous rançonner de près de 100 milliards pour préparer sa campagne de Russie ! (40) "Ce sera toujours moins cher que d'avoir un pays détruit", a commenté le général Vigilant, un autre ridicule général Boumboum qui a oublié le couteux  mais sacro-saint « Parapluie nucléaire français » censé sanctuariser le territoire de notre glorieuse mère patrie !

    Alors ? Vous avez toujours envie d’afficher la banderole jaune et bleu des nationalistes xénophobes et revanchards ukrainiens et d’envoyer vos fils à la guerre, mourir pour eux parce qu’ils ont été une marionnette des USA depuis 80 ans mais que leur manipulateur américain a changé ?

(36) https://youtu.be/2-UiadUOrfk?si=1ajRwK2eU4ykfj1R

(37) https://www.olyrix.com/videos/spectacle/943/francois-le-roux-general-boum-dans-la-grande-duchesse-de-gerolstein-offenbach

(38) https://www.rfi.fr/fr/europe/20211003-les-pandora-papers-r%C3%A9v%C3%A8lent-l-%C3%A9vasion-fiscale-de-plusieurs-chefs-de-gouvernement

(39) https://www.france24.com/fr/france/20250307-compar%C3%A9-napol%C3%A9on-macron-r%C3%A9pond-poutine-imp%C3%A9rialiste-r%C3%A9visionniste

(40) https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/8h30-fauvelle-dely/allocution-d-emmanuel-macron-sur-la-menace-russe-et-la-defense-europeenne-le-8h30-franceinfo-de-sylvain-kahn-et-du-general-jean-marc-vigilant_7084731.html

 

Vous pouvez également lire ces deux articles sur mon site Transitio :

https://www.transitio.info/2023/01/vladimir-et-volodymyr-stop-this-fucking.html

https://www.transitio.info/2024/10/usa-ukraine-une-longue-histoire-qui.html