Je partage avec vous cet article, accompagné d’un graphique très intéressant.
Je l’ai trouvé sur le site suivant : http://www.syti.net/Endettement.html
L'endettement est un moyen pour réduire inexorablement les
ressources financières des états, et donc leur capacité d'action, conformément
au projet "libéral" qui vise à réduire les états à l'impuissance,
afin de laisser un champ d'action maximal aux entreprises.
En appauvrissant l'état, l'endettement entraîne une
réduction progressive du financement des services publics et des prestations
sociales (retraites, assurance-maladie, assurance chômage), dont les déficits
ou l'inefficience servent ensuite de prétexte pour présenter les privatisations
comme une "solution".
De plus, l'accroissement de l'endettement permet d'amener le
pays au bord de la faillite, afin de contraindre l'état à privatiser pour
rembourser la dette, quelle que soit la couleur politique du gouvernement
choisi par les électeurs. Ce n'est pas un hasard si ceux qui ont le plus
endetté la France sont aussi les plus "libéraux" : Edouard Balladur
(avec Nicolas Sarkozy au ministère du budget) et Jean-Pierre Raffarin.
La dette de la France a dépassé en 2005 les 1100 milliards
d'euros, soit 67% du PIB. Cela représente un endettement de chaque citoyen
français (nouveau-nés compris) de 18.300 euros, et un remboursement de la dette
qui absorbe chaque année la totalité de l'impôt sur le revenu.
Président le plus "libéral" et le plus à droite,
Nicolas Sarkozy a dépassé de loin les "performances" de tous ses
prédécesseurs. En seulement 3 ans, il a réussi à faire passer l'endettement de
65% à 85% du PIB, pulvérisant les limites fixées par le "Pacte de
stabilité" européen. Il laissera probablement une dette proche des 100% du
PIB à la fin de sa présidence en 2012. Un tel niveau caractérise les pays du
tiers monde ou... les pays en voie de tiers-mondisation.
Depuis 40 ans, la droite libérale et la gauche libérale se
sont relayées au pouvoir pour dilapider l'argent public et pour le détourner au
bénéfice d'intérêts particuliers : corruption, subventions et allègements de
charges accordés aux multinationales (qui remercient en délocalisant leur
production), travaux publics inutiles au grand bénéfice des entreprises de
bâtiment (et des élus politiques qui perçoivent des commissions occultes sur
les marchés publics).
Des groupes de personnes et des entreprises se sont ainsi
enrichies, un enrichissement financé en endettant l'état, c'est à dire la
collectivité. Les citoyens vont maintenant devoir rembourser l'argent dont ont
bénéficié leurs "maîtres", sans oublier les intérêts de l'emprunt.
Concrètement, ce remboursement se traduira par des augmentations d'impôts, une
dégradation des prestations de l'état (sauf en matière de répression),
la fin de l'état-providence, et la privatisation des dernières entreprises
publiques (vendues à un prix très inférieur à leur valeur pour la collectivité
et à l'argent des contribuables qui y a été investi pendant des dizaines
d'années).
L'endettement est aussi un cadeau offert aux banques,
assurées de percevoir une rente à long terme prélevée sur chaque citoyen
Comme on le voit, l'endettement est une bonne affaire pour
tout le monde, sauf pour les citoyens de base qui paieront la facture.
© syti.net -
2005, 2010
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire