J’observe depuis quelques années avec intérêt la progressive prise de conscience de ce problème énergétique
J’ai pour la première fois, entendu parler de la déplétion dans le cadre de mon travail. C’était en 2003, au cours d’un congrès de l’AMORCE, dont la journée de débat avait été introduite par Jean Besson (actuel Sénateur de la Drome), chargé à l’époque par la ministre de l’Industrie Nicole Fontaine de conduire un débat national sur l’énergie. Il avait fait son petit effet en annonçant que le gouvernement savait qu’il n’y avait plus que 40 ans de réserves de pétrole. Il avait même ajouté que la guerre en Irak qui venait de commencer, s’inscrivait dans cette perspective.
Depuis 2003, je suis donc à l'affût de tous les documents officiels et officieux qui traitent de ce sujet. En voici quelques-uns :
Mais il n’y a pas que les politiques qui soient bien informés de la fin prochaine des énergies fossiles. J’ai assisté à une conférence sur ce thème en mai 2008, au cours de laquelle un directeur commercial de GDF SUEZ (à l’époque Elyo Suez), M. Cotten, a expliqué à des représentants de services techniques de collectivités et de bureau d’études, que le véritable problème de société n’était pas celui du climat, mais celui de la fin du pétrole. Il avait même déclaré en fin de conférence :"Le mandat municipal 2008 - 2015 sera marqué par de profonds bouleversements énergétiques".
C’est ainsi que j’ai peu à peu compris que bon nombre de ‘‘décideurs’’ étaient très bien informés de la fin prochaine des énergies fossiles.
Mais je vous reparlerai de tout cela dans d’autres articles. L’objet de celui-ci est de vous donner un aperçu de la situation énergétique, alors commençons !
L’énergie, notre esclave ?
L’énergie chimique contenue dans 1 litre de pétrole est de 11000 Wh (11000 W pendant 1 heure). Transformée en énergie mécanique, c’est l’équivalent de 30h de travail humain !
Imaginez combien couterait l’énergie fournie par ce litre de pétrole si elle était produite par un ouvrier travaillant 30 heures !
En France, chacun de nous bénéficie en moyenne du travail énergétique d’environ 70 de ces ouvriers virtuels de l’ère industrielle.
L’ére industrielle est née au 18ème siècle, lorsque Thomas Newcomen a inventé en 1717 la machine à vapeur. Elle a commencé par utiliser le bois jusqu’à ce que l’utilisation du charbon sauve de justesse l’épuisement des ressources en bois…
Ensuite est venu le roi pétrole. L'un des principaux avantages du pétrole, c'est sa densité énergétique, regardez plutôt le tableau ci-dessous :
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Equivalences énergétiques |
Il n'y a que l'uranium qui puisse battre le pétrole sur le plan de la densité énergétique.
Augmentation de la demande énergétique mondiale
Paramètres...
La demande énergétique est influencée, entre autres, par l’évolution des techniques, l’augmentation du revenu par habitant, l’urbanisation, et aussi par la démographie.
Selon les prévisions de l’ONU, la population mondiale sera d’environ 9 milliards d’habitants en 2050 (contre environ 7 milliards aujourd’hui), dont plus de 80% vivront dans de grandes agglomérations.
Figure 2: Croissance de la population mondiale.
D'autres graphiques ici :
Depuis 20 ans...
Selon Enerdata, la consommation mondiale d’énergie a augmenté de 46% en 20 ans en passant de 8.803 Mtoe en 1990 à 12.852 Mtoe en 2010 :
"La consommation d'énergie mondiale a augmenté de 5,5% en 2010, après une légère baisse en 2009, et a été supérieure de 4,5% à son niveau d'avant la crise.
La reprise de la croissance a été remarquée dans tous les pays du G20. Cette augmentation significative a été alimentée par deux tendances convergentes. Tout d'abord, la consommation d'énergie dans les pays de l'OCDE est repartie avec la reprise des activités économiques, après la chute sévère de 2009. La consommation d'énergie ont augmenté de 6,7% au Japon, 4% en Europe et 3,7% aux Etats-Unis. Et en second lieu, la Chine et l'Inde, avec une augmentation de plus de 6%, ont poursuivi leur forte demande pour toutes les formes d'énergie.
La Chine a renforcé sa position en tant que 1er consommateur mondial d'énergie (11% au-dessus des États-Unis), tandis que l'Inde se classe maintenant au troisième rang."
L’Inde et la Chine entrent en effet depuis quelques années dans une phase de demande énergétique croissante. Ils pourraient cependant avoir besoin de moins d’énergie que l’Union Européenne lors de son industrialisation, grâce aux évolutions technologiques qui permettent une meilleure efficacité dans les processus de production industrielle
Prévisions de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE)
En considérant l’ensemble de ses facteurs, l'Agence Internationale de l'Energie a estimé en 2010 que la demande énergétique mondiale pourrait augmenter de plus de 50% d'ici à 2030.
Figure 3: Estimation AIE des demandes d’énergies primaires à l’horizon 2035
Figure 4: Estimation AIE des demandes d’énergies par régions à l’horizon 2035
Selon les chercheurs d’EDF R&D, la production d'énergie pourrait décliner avant 2040...
Figure 5: Scénario EDF R&D des évolutions des consommations énergétiques mondiales.
Source : EDF R&D, revue de l'énergie avril 2007
Accessible également sur le site Manicore :
Voici les données Enerdata sur la répartition mondiale :
Figure 6: Répartition de la consommation mondiale d’énergie finale en 2008 (8.4 milliards de TEP) par produit et par secteur d’activité
Et voici celles de BP à l'horizon 2030 :
Figure 7: Prévisions de BP à l’horizon 2030.
En résumé :
- 87% de l’énergie mondiale consommée est actuellement d’origine fossile.
- Depuis 1945, la consommation a quasiment décuplé, pendant que la population n’a, elle, été multipliée « que » par 2,5.
Quels sont ces pics que j’aperçois au loin ?
Pic de production du pétrole
Le pétrole dont la consommation avait quadruplé depuis 1950, voit sa production plafonner autour de 85 Mb/jour depuis 2005, et l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a admis dans son rapport annuel de 2010 que la production de pétrole conventionnel avait atteint son « pic historique » en 2006, et qu’elle ne le dépasserait plus jamais. Nous entamons donc à présent la phase dite en plateau décrite par les spécialistes, la longueur de ce plateau dépendant de la quantité cumulée de liquides non conventionnels que l’on espère extraire. Les prévisions les plus optimistes estiment que ce plateau de production pourrait se prolonger jusqu’en 2060.
Sur le graphique ci-dessous qui provient de l’ancien Institut Français du Pétrole (à présent IFP énergies nouvelles), on note que l’I.F.P. conditionne le retardement du déclin de la production par de coûteux investissements que la conjoncture économique actuelle ne semble pas favoriser.
Figure 8: Scénarios IFP
Ce graphique montre également que les estimations des compagnies pétrolières se rapprochent de celles des scientifiques qui étudient les effets de la déplétion et du Peack-Oil (pic de production du pétrole), comme l’ASPO par exemple. Voir ci-dessous le graphique ASPO 2009 :
Figure 9: Graphique ASPO 2009
A noter que le retour énergétique sur investissement (EROEI) des nouveaux gisements de pétrole est de plus en plus mauvais. Il était par exemple de 100/1 en 1930 pour le pétrole du Texas (1 baril investi pour produire 100 barils). L’EROEI du pétrole mondial serait descendu à seulement 19/1 en 2005. Pour information l’EROEI des biocarburants issu de céréales approche de 1.
Et le pétrole non-conventionnel ? (Pétrole de schistes ou sables bitumineux)
Les seuls chiffres disponibles au niveau mondial sont ceux de l'Agence gouvernementale américaine de l'énergie (EIA), qui produit beaucoup de statistiques sur l'énergie, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que lesdits chiffres suscitent la polémique.
C’est ainsi que cette honorable agence vient de réduire de 96% le montant estimé de pétrole récupérable enterré dans les vastes gisements de schistes de Monterey en Californie. Ce gisement représentait les deux tiers des réserves de pétroles de schiste des USA !
Cette même agence vient malgré tout de multiplier les réserves de pétrole de schiste par 10, à 345 milliards de barils, soit 1/4 des réserves prouvées de pétrole conventionnel !
Le principal "avantage" du pétrole de schiste, c’est que les compagnies pétrolières ont la mainmise sur les techniques d’extractions, même si celles-ci sont coûteuses et qu’elles saccagent l’environnement (Total a même imaginé, pour les sables bitumineux de l'Alaska, d'utiliser une centrale nucléaire pour faire fondre les sables bitumineux).
Le principal inconvénient, outre la destruction de la nature (il n’y a qu’à s'en débarrasser), c’est que cette solution ne repoussera que de quelques années le moment fatidique de la fin programmée de l’or noir et retardera d’autant les décisions nécessaires à la transition énergétique.
Pic de production du gaz naturel (conventionnel)
Le gaz naturel conventionnel (associé au pétrole conventionnel) correspondait encore en 2005 à 80% de la production mondiale. Les découvertes et réserves de gaz naturel conventionnel suivent de peu celles du pétrole brut : les gisements majeurs datent de 1975-1980, contre 1965-1970 pour ceux du pétrole, et, dans les deux cas, les nombreuses découvertes plus récentes sont de volumes décroissants.
Les experts envisagent le pic de production du gaz conventionnel vers 2025, ce pic pourrait être repoussé de quelques années par l’extraction des gaz non-conventionnels (tels que les gaz de schistes, de grès ou de mines de charbon), mais l’extraction de ces gaz relève de techniques qui ne sont pas encore éprouvées et dont l’impact environnemental pourrait être rédhibitoire, et ce, sans compter leur retour énergétique sur investissement énergétique qui pourrait freiner leur exploitation (risque de manquer d’énergie pour les extraire).
Figure 10:
Rappelons également que le gaz naturel est de 7 à 10 fois plus cher à transporter que le pétrole. Il faut en effet le purifier et le liquéfier en le refroidissant à -136°c, et le transporter dans des méthaniers plus complexes et plus onéreux que des pétroliers.
Le transport du gaz compte ainsi pour la moitié de son coût. Raison pour laquelle le marché mondial du gaz tend à être compartimenté en 3 marchés : Amérique du Nord, Europe et Asie Pacifique.
Gaz de schistes ?
Le principal "avantage" (Hormis la propriété de faire monter les actions en bourse) et le principal inconvénient, sont les mêmes que pour le pétrole de schiste. Et comme pour le pétrole de schistes, les seuls chiffres disponibles sont ceux de l'US EIA (Etonnant non ?). Et comme pour le pétrole, l’EIA vient de rehausser son estimation globale de 10% pour le gaz de schiste, à 207 trillons de mètres cubes, ce qui représente l’équivalent énergétique de l’ensemble des réserves prouvées de pétrole !
Mais hélas pour la France, l’agence américaine de l’énergie vient de réviser à la baisse ses estimations de réserves potentielles pour notre beau pays ! D'après l'EIA, le sous-sol français détiendrait 3.870 milliards de mètres cubes de gaz de schiste, soit une baisse de 24% par rapport à ses précédentes estimations qui dataient d'avril 2011.
Que dire des 5.300 milliards de m3 annoncés par les Américains à la pauvre Pologne qui se réjouissait d’être le pays d’Europe le plus riche en gaz ! Les estimations ont été revues à la baisse et les conditions d’extractions sont telles que les pétroliers se retirent un à un de l’exploitation des gaz de schiste du pays. Adieu le rêve polonais de s’affranchir du gaz russe de Gazprom ?
Selon vous, pourquoi nos amis américains sèment un tel bazar en Ukraine, comme eux seuls savent le faire ?...
Pic de production du charbon
En 1981, les objectifs de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) étaient de doubler la consommation mondiale de charbon à l'horizon 90 et de la tripler à l'horizon 2000.
Dans cette perspective, en France, entre 1981 et 1982, le ministère de l'industrie avait consacré 111 M.F. à relancer la consommation de charbon et à développer les techniques correspondantes.
Cette monté en puissance du charbon s'est ensuite éteinte à mesure que le prix du baril de pétrole s'effondrait (30$ en décembre 1985 à 10.77$ en juillet 1986).
De nos jours, nous constatons que la production de charbon qui stagnait il y a 20 ans autour de 2 Gtep a atteint 3.6 Gtep en 2010 et s’accroît annuellement de 7.6%, bien plus vite que celle du pétrole (2%). Sa part dans la production énergétique mondial est de 30% aujourd’hui et il fournit 40% de la production d’électricité mondiale (80% en Chine).
La recherche et l’estimation des réserves et des ressources de charbon sont plus complexes que celles du pétrole ou du gaz. Il faut également considérer les différentes natures de charbon : le lignite, la houille, l’anthracite…
Laissant de côté les charbons sub-bitumineux et le lignite, les géologues du Energy Watch Group, situent le pic du charbon dès 2020, avec un plateau de production jusqu’en 2040. (Voir graphique ci-dessous).
Figure 11: Pics de production du charbon
Les prévisions les plus optimistes situent le pic en 2030-2035, l’épuisement des réserves étant ramené à 100 ans au lieu des 250 ans qu’il était courant d’évoquer ces dernières années. A noter que le retour énergétique sur investissement énergétique (EROEI) chuterait considérablement d’ici à 2040, de 50/1 actuellement à 85/1.
Pic de production de l’uranium...
Ben oui, l’uranium, lui aussi est une énergie fossile, dont les ressources ne sont pas infinies !
Mais quand on parle de l’uranium, il s’agit d’être prudent…
L’Agence Internationale pour l’Energie Atomique indiquait en 2009, à l’occasion de la sortie de son fameux « Red book » que sur la base du taux de consommation de l'année 2008, "les ressources prouvées à l'heure actuelle seraient suffisantes pour assurer la fourniture d'uranium durant plus de 100 ans".
Lire cet article sur Enerzine :
Voilà qui est optimiste mais qui n’a pas empêché quelques esprits critiques de lire à leur façon le fameux Red Book et d’interpréter autrement ses précieuses données.
Certains "esprits chagrins" prétendent même que le pic de l’uranium est déjà passé et que la consommation est actuellement pourvue par les stocks constitués pendant la guerre froide ! Et pire encore, que ces stocks sont en fin d'exploitation et les mines conventionnelles bientôt épuisées !
Vous trouvez qu’ils exagèrent ? Eh bien lisez plutôt cette présentation de 2010, publiée par l’AIEA elle-même. Vous y découvrirez le joli graphique ci-dessous qui montre que depuis 20 ans la production mondiale d’uranium ne peut plus satisfaire les besoins des réacteurs, et que effectivement, on palie à ce manque en utilisant ce que l'on appelle les fournitures secondaires (Secondary supply).
Ces fournitures secondaires d’uranium correspondent aux quelques 1,8 millions de tonnes d'uranium qui ont été produites au cours de la période 1946-1996 pour un usage militaire.
Voilà peut-être pourquoi le désarmement atomique n'est plus d'actualité. Sachez que les Russes vendent aux américains de l'uranium pour faire fonctionner leurs centrales nucléaires!
Figure 12: Pic de production de l'uranium
Conclusion ?
J'espère que cet article vous a donné à réfléchir. Renseignez-vous, vérifiez par vous-même. Parlez-en autour de vous.
Que va-t-il arriver selon vous ? Ou plutôt, qu'est-il déjà en train de se passer ?
Certains, plus avisés, ont déjà compris les conséquences à plus ou moins long terme :
Des économistes (très peu pour le moment)
En 2011, le Dr Fatih Birol, Responsable de la division Analyse Économique, Agence internationale de l'énergie déclarait :
« Le monde se dirige vers une crise de l'énergie catastrophique qui pourrait paralyser une reprise économique mondiale parce que la plupart des grands champs pétroliers dans le monde ont passé leur pic de production »
« Le public et de nombreux gouvernements semblent être inconscients du fait que le pétrole, duquel dépend la civilisation moderne, s'épuise bien plus rapidement que prévu, et que la production mondiale devrait atteindre un sommet dans 10 ans - au moins une décennie plus tôt que ce que la plupart des gouvernements avaient estimé ».
Source :
En 2011, Jeremy Grantham, l’un des analystes financiers les plus respectés de la planète, à la tête du fonds d’investissements GMO de Boston, gestionnaire de plus de 100 milliards de dollars de capitaux avertissait : “Il est temps de se réveiller : l’ère des ressources abondantes et de la baisse des prix est finie pour toujours.” M. Grantham estimait que la croissance de la demande mondiale de matières premières surpassait “à un rythme alarmant” la croissance de l’offre.
Un “changement de paradigme” est très probablement en train d’avoir lieu, “peut-être l’événement économique le plus important depuis la révolution industrielle”, avançait l’investisseur britannique, célèbre pour avoir anticipé la bulle internet et la bulle des subprimes.
Des militaires...
Hélas oui, bien sûr…
En 2010, l’armée allemande, la Bundeswehr, publiait un rapport sur le peak-oil et ses conséquences.
Voici pour vous donner une idée, la traduction d’un extrait de la page 50 de ce rapport :
- Effondrement des systèmes monétaires non rattachés. Lorsqu’une monnaie perd de sa valeur dans son propre pays, on ne peut plus l’échanger contre des devises. Les chaînes de distribution sont elles aussi rompues.
- Chômage massif. Les sociétés modernes sont organisées autour de la division des tâches, elles se sont de plus en plus différenciées au cours de leur histoire. De nombreux métiers n’ont de raison d’être que de par la gestion de ce degré élevé de complexité, ils n’ont plus rien à voir avec la production directe de biens de consommation. Dans toutes les sociétés modernes, la réduction de la complexité des économies nationales aurait pour conséquence une augmentation effrayante du chômage.
- Des Etats en faillite. Dans la situation décrite, les recettes des Etats s’effondrent, les possibilités d’emprunt sont très limitées.
- Implosion des services collectifs fragilisés. Ni les ressources matérielles, ni les ressources financières ne sont suffisantes au maintien des services collectifs. S’y ajoutent des facteurs aggravants : l’interdépendance entre les infrastructures, l’interdépendance par rapport à différents sous-systèmes.
- Famines. Au bout du compte, cela constituera un défi que de produire et de distribuer de la nourriture en quantité suffisante.
En 2010 également, Le Commandement des forces interarmées des États-Unis a publié son rapport biannuel, le fameux “The Joint Operating Environment” un document qui vise à fournir à l’armée une base de réflexion sur laquelle construire des concepts pour guider sa stratégie future. Le chapitre le plus alarmant de ce rapport était celui sur l’énergie "Vers les années 2030, les besoins en pétrole pourrait passer de 86 à 118 millions de barils par jour." Le rapport montre des graphiques pour les ressources d'énergie prévues et la production mondiale de pétrole, y compris l'avenir du développement de nouvelles découvertes, non-conventionnelle de pétrole, les ressources du pétrole, de développement des réserves existantes et les capacités existantes.
Le rapport résume la crise énergétique actuelle en affirmant que «la production d'énergie et les infrastructures de distribution doivent voir de nouveaux investissements importants, si l’on veut continuer de satisfaire la demande d'énergie à un coût compatible avec la croissance économique et la prospérité."
Des politiques ?
Paragraphe mis à jour le 15/10/2021
On constate un double langage chez nos élites politiques. Qui s'en étonnera ?
Langage en interne.
Les experts ont déjà tiré la sonnette d'alarme, comme ceux du Centre d'Analyse Stratégiques en 2008, dans leur rapport publié à l'attention du premier ministre. J'avais rédigé en Mai 2011 un article concernant ce rapport : "Transition énergétique : Le double langage des élites".
Voici un extrait de la page 13 de ce volumineux rapport :