Lauréate du "prix de la honte" 2013 (le fameux Public eye), décerné par Greenpeace Suisse, la banque américaine Goldman Sachs n’a pas hésité à donner quelques "bons conseils" à la France pour enrayer la crise, parmi lesquels celui de baisser les salaires de tous les français de 30% !
Les fameux Tontons flingueurs ne seraient-ils pas en droit de dire que les salauds, à l’instar des cons, ça ose tout, et que c’est même grâce à ça qu’on les reconnait ?
Goldman Sachs, souvenez-vous ! Le hold-up du siècle réalisé de mains de maîtres par des banquiers voyous, qui se sont enrichis au détriment de leurs clients, dont ils se moquaient royalement !
Une crise abominable s’en est suivie, qui dure toujours hélas.
Peut-être aviez-vous vu ce formidable documentaire sur Arte qui expliquait dans le détail l’ampleur du désastre (Voir cet article sur Transitio).
Si vous ne vous rappelez-plus ce qu’étaient les sub primes, Transitio vous invite à regarder cette mignonne petite vidéo bricolée par Rue89 :
N’oubliez pas non-plus de visiter le site de Greenpeace, dont la présentation ci-dessous est extraite :
EN BREF
Le vampire de la finance : Goldman Sachs adore les bulles financières. Qu’il s’agisse de la faillite des hypothèques, de l’euro ou de banques, Goldman Sachs profite grassement de chaque crise de grande ampleur. La banque n’hésite pas non plus à tremper dans des affaires qui plongent des Etats entiers dans la ruine. Entre 1998 et 2009 par exemple, Goldman Sachs a camouflé la moitié des dettes de la Grèce par le biais d’astuces de comptabilité, en échange d’honoraires exorbitants. Le groupe financier a conduit ce pays à la ruine et l’UE dans une crise financière qui perdure aujourd’hui encore et dont l’issue ne s’entrevoit même pas.
Voilà une crise de plus qui a rempli les caisses de Goldman Sachs et qui continuera de les gorger pendant longtemps encore : le bénéfice de la banque atteint d’ores et déjà au moins 600 millions de dollars, et la Grèce lui doit encore 400 millions par an, jusqu’en 2037. Au total, la facture pour les contribuables européens s’élève à plus de 10 milliards de dollars. Avec son réseau opaque et unique en son genre, comptant des alliés haut-placés dans le monde entier dont Mario Draghi, le président de la BCE, Goldman Sachs incarne la machinerie capitaliste par excellence. Les gouvernements changent, Goldman Sachs reste.
COMPORTEMENT IRRESPONSABLE
Goldman Sachs est plus qu’une simple banque. C’est un empire invisible, dont la fortune de 700 milliards d’euros correspond à plus de deux fois le budget de la France. L’impérialisme financier de cette société a transformé le monde en casino géant à force de spéculations sauvages et de soif de profits.
Goldman Sachs est l’un des principaux acteurs financiers responsables de la crise européenne et sa gestion des affaires démontre de façon exemplaire ce que le capitalisme mondial a de fondamentalement mauvais : d’abord, la banque a divisé par deux la dette de la Grèce au moyen de combines financières, permettant ainsi au pays d’entrer dans la zone euro. Dans un second temps, elle a parié contre les emprunts d’Etat grecs. Lorsque les manœuvres financières ont éclaté au grand jour, la Grèce avait fait faillite – et Goldman Sachs avait amassé un joli paquet d’argent. En fin de compte, la banque aura gagné plus de 10 milliards de dollars grâce à la chute de la Grèce car elle savait qu’elle plongerait ainsi les Etats européens dans une crise sans précédent.
Le vice-président de Goldman Sachs International à l’époque des faits est désormais président de la Banque centrale européenne, devenant ipso facto le gestionnaire de la crise financière européenne. L’interdépendance avec la politique est réellement érigée en système. Nombre d’anciens collaborateurs de haut rang dans la banque de Wallstreet occupent aujourd’hui des postes publics importants. Le premier ministre italien en exercice, Mario Monti, était « international advisor » (consultant) chez Goldman Sachs (de même que son pré-prédécesseur, Romano Prodi), tandis que Robert Rubin et Henry Paulson, ministres américains des finances respectivement de 1995 à 1999 et de 2006 à 2009, ont tous deux siégé dans le comité de la banque. Jon Corzine, ancien gouverneur du New Jersey, a même été directeur de la banque, tout comme Paulson. Viennent ensuite les banquiers : Mario Draghi, l’actuel président de la Banque centrale européenne (BCE), était précédemment le vice-président de la branche européenne de Goldman Sachs (2002-2005).
Par ailleurs, la banque apporte son conseil à un grand nombre de gouvernements en matière économique et politique. Lorsque l’on dit que les marchés sont déréglés, optimistes ou sceptiques, cette humeur est en partie définie par Goldman Sachs. De nombreux gouvernements sont impuissants face au réseau et au capital de cette société.
CONSÉQUENCES
La crise financière actuelle a fait sombrer des millions de personnes dans la pauvreté, a affaibli un grand nombre de démocraties, les écarts entre riches et pauvres se sont dangereusement accrus et le fossé qui sépare la dette publique des profits privés s’est creusé encore davantage. Plusieurs Etats ont été contraints de limiter drastiquement les dépenses publiques aux dépens des pauvres et des personnes dans le besoin. En raison de la crise financière, des problèmes mondiaux tels que le changement climatique, nécessitant une réaction urgente, ont en outre été relégués à l’arrière-plan et les grandes sociétés privées ont conforté leur avance sur la démocratie en termes de pouvoir. Le lobbying agressif et le monopole personnel de la politique continuent d’empêcher de réguler strictement l’industrie financière, et la communauté publique demeure la victime de l’appât du gain des banques.
A la tête d’un réseau d’influence unique à l’échelle mondiale et d’une armée de plus de 30 000 collaborateurs, Goldman Sachs a engrangé des bénéfices juteux y compris ces cinq dernières années, malgré la crise, et a continué d’accroître sa puissance financière ainsi que son influence sur les gouvernements tout en maintenant les plaintes juridiques à distance.
P.S. : Si Greenpeace n'existait pas, il faudrait l'inventer...
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