Du temps où les Romains gâchaient le paysage. |
Les gens qui sont contre les éoliennes me fatiguent. Je me demande si leur problème ne relèverait pas d'une forme de pathologie plutôt que d'un sens de l'esthétique exacerbé.
Anecdote
Il y a quelques jours, j'étais à Sancerre sur la magnifique terrasse depuis laquelle on peut admirer la Loire et le département de la Nièvre qui commence derrière.
J'ai entendu des gens se plaindre du magnifique alignement d'éoliennes que l'on apercevait au loin dans la Nièvre.
- "Na na, na, ça défigure le paysage"
- "Na na, na c'est le lobby des écolos qui fait du fric"
- "Na, na, na, ils ont dit à la télé que les pâles n'étaient pas recyclables" (Faux)
A présent regardez bien la photo que j'ai prise depuis l'endroit où ces esthètes se révulsaient d'horreur à la vue des éoliennes ! J'ai été obligé de zoomer pour que vous puissiez mieux les apercevoir !
Vous ne remarquez rien au premier plan de la photo ? Ces trois horribles silos de béton crasseux ?
C'est normal, plus personne ne les voit et plus personne n'oserait s'offusquer de leur incontestable laideur. Dans certains pays pourtant, là où les hommes de la terre ont un sens de l'esthétique plus développé, comme l'Australie, par exemple, ces horribles cylindres de béton deviennent des œuvres d'art grâce à des artistes grapheurs. Je vous conseille d'aller visiter leur site en cliquant sur l'image ci-dessous :
Ces gens n'étaient en fait que de pauvres victimes. Ils ne faisaient que réciter le chapelet d'opinions prémâchées que savamment ont leur a appris. Ce que j'appelle le "prêt à penser" de l'ingénierie sociale. Voir l'illustration ci-dessous.
Prêt-à-penser |
Eolienne défigurant un paysage |
Si ces braves gens avaient regardé un peu plus vers la
droite, ils auraient aperçu les deux jolis panaches de vapeur d'eau sortant des tours
de refroidissement de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire. Mais elle
non plus, ils ne la voient plus.
Ils ne savent pas que du 13 septembre 2017 au 15 janvier
2020, l'Autorité de Sûreté du Nucléaire a placé cette centrale "sous
surveillance renforcée", notamment en raison de la dégradation du niveau
de sûreté constatée depuis 2016.
Les choses ne sont pas allées en s'arrangeant puisque fin juin
2021, l’exploitant a découvert plusieurs pièces endommagées et mal positionnées
sur le circuit d’aspersion du réacteur 2. Vérifications faites, les mêmes problèmes se retrouvent sur le même circuit de l’autre réacteur nucléaire du site. Un circuit qui sert, en cas d’accident, à éviter une explosion et une
contamination de l’environnement par des radioéléments.
Afin de ne pas orienter votre jugement, je vous présente cette jolie photo des tours aéroréfrigérantes de Belleville, vues depuis Pouilly |
On ne la voit plus, mais...
Le 23 juin dernier, l’Autorité Environnementale a
rendu un
avis sur une mise à jour plutôt orientée de l’impact environnemental
de la centrale nucléaire de Belleville ; en effet, celle-ci tente de
convaincre de la nécessité d’augmenter ses rejets autorisés radioactifs et
chimiques et aussi d’accentuer ses besoins en eau déjà très élevés ! (Il
faut savoir que dans le nucléaire, lorsque l'on ne peut plus respecter les
normes, on demande à les changer). Le dossier est fort complexe et confirme
que la nature et la quantité de ces rejets « légaux » a de quoi faire
peur.
Quelques exemples : Tritium radioactif, Cuivre, Zinc,
métaux lourds (Arsenic), Chloroforme, eau de javel, Oxydes de Soufre et
d’Azote, Hydrazine, Légionelles et Amibes potentiellement mortelles...
On apprend dans cet avis que le CNPE n’est soumis à aucune
limite de rejets chimiques atmosphériques et donc à aucune surveillance
particulière !
Chaque année les 2 réacteurs de Belleville rejettent :
- 290 tonnes d’Azote (pouvant produire jusqu’à 1100 tonnes de nitrates)
- 16 tonnes de Cuivre
- 7 tonnes de Zinc
- 12 tonnes de monochloramine
- 110 tonnes de polyacrylates
- 3,7 tonnes de phosphates
- 2,6 tonnes AOX (produits organochlorés)
- 900 kilos d’Ammoniac
- 8 kilos Hydrazine Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxique Corrosif Danger pour l’environnement
- 730 kilos Morpholine cancérogène
- 324 kilos Ethanolamine ET
- 163 000 000 m3 d’eau ponctionnée dans la malheureuse Loire qui se meurt peu à peu.
« Stocker l’énergie pour les jours où la nature n’en produit pas, c’est aussi ça notre engagement », assure EDF dans une actuelle campagne de communication destinée à présenter le « Plan stockage électrique » qui vient d’être lancé. Avec un investissement de plus de 8 milliards d’euros, le fournisseur historique d’électricité en France ambitionne de « développer 10 GW de nouveaux moyens de stockage dans le monde d’ici à 2035 en plus des 5 GW déjà exploités par le groupe ». EDF mise sur 3 architectures pour stocker l’énergie : les batteries, les stations de transfert d’énergie par pompage, et les microgrids.
Avec l'argent de vos impôts, dans le but de renflouer les
caisses d'Areva SA et de lui permettre de payer les pénalités de retard sur le
chantier de l'EPR d'Olkiluoto, en Finlande, l'Etat français (c'est-à-dire vous) lui rachète 12% du
capital d'Orano. Il met également sur la main sur des parts détenues par la
Caisse des dépôts.
Source : Usine Nouvelle
Petit rappel concernant l'anachronique EPR :
Un coût de départ multiplié par 4 (minimum).
- En 2005, le prix de l’EPR de Flamanville était estimé à 3,3 milliards d’euros, comme celui d’Olkiluoto en Finlande, construit par AREVA.
- En 2008, soit un an après le début de la construction, la facture grimpait à plus de 4 milliards.
- Entre 2009 et 2012, la note est passée de 4 à 6,5 milliards.
- En septembre 2014, EDF a annonçait que le coût final allait s’élever à 10,5 milliards d’euros.
- Fin 2019 le coût s'élevait à 12.4 milliards.
- A cela ajoutons le coût induit par les 10 années de retard à la livraison, dont le manque à gagner pour EDF et les pénalités de retard du chantier en Finlande.
Bientôt 10 années de retard
- Les travaux de l’EPR ont été lancés en 2007, après le feu vert donné par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en 2004.
- EDF avait prévu à l’époque 5 ans de travaux et un raccordement au réseau électrique en 2012. L’échéance a ensuite été repoussée à 2014.
- En 2011, EDF a annoncé que la mise en service ne pourrait pas intervenir avant 2016…
- Le 7 avril 2021, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Bernard Doroszczuk, a déclaré lors d’une audition au Sénat, compte tenu des réparations de soudures qui doivent être effectuées :"Il n’y a plus de marge" de temps pour un démarrage du réacteur nucléaire pressurisé européen (EPR) de Flamanville (Manche) fin 2022...
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